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SANDRE

 En vieillissant, le sandre devient très méfiant et il est de plus en plus difficile à tromper. Sa seule faiblesse est sa curiosité qui n’a d’égal que notre faculté à produire de nouveaux leurres ! 

Stizostedion Lucioperca – Linné, 1758

Famille des Percidés

 

Noms étrangers : Pike-perch, walley (anglais) ; Zander, Sandart (allemand) ; lucioperca (italien) ; perca (espagnol), smud (croate).

Durée de vie : en moyenne 15 ans, jusqu’à 20 ans

Taille : en moyenne 50 cm, jusqu’à 1 m

Poids : en moyenne 2 kg, jusqu’à 15 kg

 

Description :

Le corps élancé est couvert de petites écailles très adhérantes qui donnent au sandre son aspect rugueux au toucher. La tête allongée se termine par un museau pointu. La bouche, largement fendue, possède une dentition bien développée : 6 canines puissantes servent à blesser et à capturer les proies, les autres dents, plus faibles et dirigées vers l’arrière, ont pour rôle de retenir les poissonnets saisis. Ses yeux brillants, d’une structure de la rétine tout à fait particulière, lui assurent une excellente vue, même par très grande profondeur et en l’absence de luminosité.

Un faible espace sépare la première nageoire dorsale épineuse de la seconde, soutenue uniquement par des rayons mous. L’opercule est dépourvue d’épines. La ligne latérale, bien visible, se prolonge sur la nageoire caudale à bords épais et dur qui permet au sandre de se déplacer rapidement.

Sa coloration évolue en fonction des individus et du milieu de vie. Généralement, la partie dorsale gris-verdâtre s’éclaircit sur les flancs marqués de bandes verticales sombres, pour devenir blanc-jaunâtre sous le ventre. En période de reproduction, la robe des mâles a tendance à s’assombrir, on les appelle alors Charbonniers !

 

Habitat et mœurs :

Le sandre apprécie tout particulièrement les eaux calmes, lentes et tempérées. Toutefois, grâce à sa très grande capacité d’adaptation, à l’exception des lacs et rivières d’altitude, il est capable de coloniser les types d’eau les plus variés. Quant à ses postes, il recherche en priorité les fonds de pierres ou de graviers ainsi que les profils irréguliers, encombrés d’obstacles les plus divers.

En dehors des gros sujets qui dans la plupart des cas demeurent solitaires et sédentaires, les sandres vivent en bancs d’individus de même âge et de taille voisine et se déplacent fréquemment, en fonction des saisons et des conditions météorologiques, la lune, le soleil, le vent...

Le sandre préfère un temps sombre et nuageux et les eaux teintées aux grand soleil et eaux claires, son grande activité est le plus souvent crépusculaire et nocturne.

Régime alimentaire :

Alevin, le sandre se nourrit de planton et d’invertébrés, larves, vers, insectes. Adulte, il consomme essentiellement de petits poissons dont la taille est limitée par l’étroitesse de son oesophage. En vieillissant, le sandre s’intéresse de plus en plus aux poissons morts, malades ou blessés, bref aux proies faciles à capturer.

Pour se nourrir, les sandres chassent en meute. Leur intervention, telle une opération commando, repose sur l’effet de surprise. Elle consiste à encercler leurs proies avant de mener l’assaut final. L’offensive ne dure le plus souvent que quelques secondes, quelques minutes au maximum. Une fois la frénésie tombée, les chasseurs reviennent en arrière pour ingurgiter les morts.

Reproduction :

Le sandre se reproduit entre avril et mai, lorsque la température de l’eau atteint 12°C. Le frai se déroule au milieu des racines d’arbres proches des berges ou dans une zone profonde à fond de graviers. Le mâle y prépare un nid où la femelle dépose de 150.000 à 200.000 ovules par kilo de son poids. Après les avoir fécondé, le mâle surveille la ponte durant toute la période d’incubation qui dure une dizaine de jours.

La croissance du sandre demeure relativement lente : à 1 an, il mesure 8 à 12 cm, à 2 ans 20 à 30 cm, à 3 ans 40 cm. Il atteint sa maturité sexuelle à l’âge de 2 ans pour les mâles et de 3 ans pour les femelles.